Activation, connexion et déconnexion grâce à la connectivité Punkt-ing
La présence physique du MP01 me rappelle constamment mon engagement envers un état d'esprit différent pendant cette période. Un rappel à lever les yeux et à s'ouvrir. À interagir avec mes sens et ceux qui m'entourent.
Les lecteurs de longue date de ce magazine se souviennent peut-être de notre article de 2016, suite aux premières livraisons du Punkt MP01, dans lequel nous nous interrogeions sur l'intérêt d'investir 0 $ dans un téléphone – aussi beau soit-il – qui ne permet que de parler et d'envoyer des SMS. Eh bien, le moment est venu pour Simon Balsom de se pencher à nouveau sur la question.
Une expression contre-culturelle inventée par Timothy Leary en 1966, « Allumer, s'accorder, décrocher », a rapidement été perçue par beaucoup comme une invitation à « se défoncer et à abandonner toute activité productive ». Soucieux de revenir à ses intentions initiales, où « allumer » signifiait activer son système neuronal, « s'accorder » pour interagir harmonieusement avec le monde qui l'entoure et « décrocher » pour se détacher gracieusement des engagements involontaires ou inconscients, je le fais en éteignant – même occasionnellement – mon smartphone.
Bien que j'aie adopté le smartphone tardivement (l'iPhone 4S de 2011 a été mon premier choix), je n'ai aujourd'hui que rarement un smartphone hors de ma main et jamais (vraiment, jamais) à plus de deux mètres de ma portée. Je me considère comme concentré et discipliné, mais un simple retour sur mes journées me permet d'identifier facilement le flux régulier de mes visites sur diverses applications « essentielles » qui, pour être honnête, ne me procurent souvent qu'un simple aperçu indirect de la vie des autres. Je suis aussi un habitué des « réponses rapides » aux e-mails. Me sentant productif, cette connectivité constante érode en réalité mon affinité avec les expériences qui m'entourent. Et il est temps de changer.
Laisser mon téléphone à la maison n'était vraiment pas envisageable. Je veux pouvoir passer des appels, et ceux qui m'appellent ont toujours le sentiment d'avoir une bonne raison de le faire et méritent qu'on leur réponde. Désactiver la 4G et le Wi-Fi était une solution envisageable, mais cela me semblait peu judicieux. J'ai donc décidé que si je devais le faire, autant le faire correctement, avec un Punkt MP01.
Soyons clairs : le MP01 de Punkt n'est rien de plus qu'un simple téléphone portable permettant de passer des appels et d'envoyer et recevoir des SMS. Vous découvrirez ici que les émoticônes, et non les emojis, sont à l'honneur. Il dispose également d'un calendrier et d'un répertoire, mais ce téléphone conçu par Jasper Morrison pousse le minimalisme technologique à l'extrême, et avec brio. Classique moderne, son équilibre entre forme et fonctionnalité se conjugue de manières bien trop rares de nos jours.
Mon travail d'écrivain basé à Beyrouth m'a permis d'établir un cercle de contacts quotidiens s'étendant de Londres à Dubaï. Loin d'être un luddiste, j'adopte la technologie mobile, mais je veux qu'elle me serve à moi et non l'inverse. Le week-end est le moment idéal pour se déconnecter, et j'ai adopté une interprétation numérique du régime 5:2. Je consulte mes e-mails sur mon ordinateur portable deux fois par jour quand je suis à la maison, mais dès que je franchis le pas de ma porte, je suis seul, mon partenaire et Punkt.
L'allure sobre du MP01 contraste avec l'image affirmée de son utilisateur. C'est un téléphone pour la génération hygge. C'est un symbole pour ceux qui veulent montrer qu'ils sont aussi déconnectés que possible en 2017, et qui renouent avec l'époque où les réseaux sociaux étaient à leur apogée et ne nécessitaient que deux personnes, un café et quelques tasses.
Certes, on ressent initialement un sentiment de privation – on se demande ce qu'on rate, mais en réalité, il y a peu à perdre et beaucoup à gagner. Les conversations prennent un nouveau souffle lorsque Siri n'est pas là pour conclure rapidement et définitivement une discussion. À l'image de l'expérience du voyage et d'une vie équilibrée, c'est un rappel que le plaisir du voyage est aussi grand que celui de la destination.
Quoi qu'il en soit, j'éprouve toujours une légère appréhension lorsque je remets la carte SIM dans mon smartphone et que je l'allume pour la première fois depuis 60 heures. Mais, une fois le buzz des notifications des réseaux sociaux passé, je me surprends invariablement à avoir hâte de recommencer le week-end prochain. Mon téléphone redeviendra un instrument secondaire dans ma vie et je bénéficierai du plus grand des luxes : la maîtrise de mon temps et le sentiment d'intimité avec le monde et les gens qui m'entourent.
Simon Balsom
Menpassion en ligne
